vendredi 3 novembre 2017

Dernières nouvelles de Catalunya...


 
 
Réactions à l'emprisonnement du gouvernement catalan, « nous vaincrons l'injustice dans les urnes et dans la rue » 
 
Carme Forcadell décrit la décision de la juge comme « injuste et indécente », alors qu'Ada Colau parle de « jour noir pour la Catalogne » 
 
Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), le Parti Démocrate Européen de CATalogne (PDECAT) et la Candidature d’Unité Populaire (CUP) rejoignent les entités dans leur appel à sortir dans la rue en opposition aux emprisonnements 
 
L'ordre d'incarcération inconditionnelle pour les huit ministres du gouvernement catalan destitué, Oriol Junqueras, Carles Mundó, Meritxell Borràs, Jordi Turull, Raül Romeva, Josep Rull, Joaquim Forn et Dolors Bassa, et l’emprisonnement sous caution de cinquante mille euros pour l’ancien ministre Santi Vila, a déclenché une vague d'indignation des principales autorités catalanes, de certains militants de Podemos et de leurs alliés.
 
La présidente du parlement catalan, Carme Forcadell, qui a également témoigné Jeudi 2 Novembre 2017 devant la cour suprême et qui a été libérée sous surveillance, a qualifié d’indécente la décision de la juge d'emprisonner les membres du gouvernement destitué. « Ils envoient en prison le gouvernement démocratiquement élu. C’est injuste et indécent. Nous sommes avec vous et vos familles », a-t-elle assuré.
 
La maire de Barcelone, Ada Colau, a assuré que le Jeudi 2 Novembre 2017 est un jour noir pour la Catalogne. « Il faut un front commun pour obtenir la liberté des prisonniers politiques », a déclaré la maire.
 
« Nous ne cesserons pas une minute de nous mobiliser avant votre retour à la maison », a déclaré le porte-parole d’ERC, Sergi Sabrià, à propos de l'appel lancé Jeudi 2 Novembre 2017 par les entités devant le parlement et les municipalités, disant que « nous vaincrons l'injustice, sereinement, dans les urnes et dans la rue ».
 
La coordinatrice du PDECAT, Marta Pascal, a évoqué l'impossibilité d'emprisonner les idées du mouvement indépendantiste.
 
En termes similaires, le secrétaire général de Podemos, Pablo Iglesias, a dit que « j’ai honte que des opposants soient emprisonnés dans mon pays, nous ne voulons pas l'indépendance de la Catalogne, mais aujourd'hui nous demandons la liberté pour les prisonniers politiques ».
 
La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a été l'un des premiers dirigeants internationaux à réagir. « Indépendamment de l'opinion sur la Catalogne, l'emprisonnement des dirigeants est une erreur et doit être condamné par tous les démocrates », a déclaré la première autorité écossaise.
 
La députée de la CUP, Mireia Boya, a décrit l'Espagne comme un état fasciste. «  Si nous l’acceptons, c’est la négation du peuple. Nous réagissons pour les droits humains et pour la république », a-t-elle dit.
 
Pour sa part, le secrétaire général de Podem Catalunya, Albano Dante Fachin, a assuré « qu’avec la même force que j'ai critiqué le gouvernement catalan, j’agirais pour qu'il soit libre ». Albano Dante Fachin a terminé son message en disant « no pasaran ».
 
« Prison pour tous, sensation de grande injustice, un jour très triste pour la démocratie », a déclaré Jaume Alonso-Cuevillas, un avocat de plusieurs des personnes emprisonnées.