lundi 20 juin 2016

Chaussures fabriquées en Europe : la réalité au-delà de l’étiquette

Déclaration de Berne    


   
        


  Chers lectrices, lecteurs
 
Ana est couturière. Elle travaille dans une usine de chaussures, huit heures par jour, six jours par semaine, pour moins de 150 euros par mois. Avec ce maigre salaire, elle est censée subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses deux garçons et de son mari. Elle se rend à l’usine à pied (deux heures aller-retour) car elle ne peut pas se permettre de payer le bus. Elle ne sait pas comment elle pourra, un jour, rembourser l’argent qu’elle a dû emprunter pour l’opération du cœur de son fils aîné.
Une usine de chaussure en Albanie © Davide Del Giudice

Produit en Europe, donc dans de bonnes conditions de travail ?


Ana ne travaille pas en Asie, mais en Europe. Ceci peut surprendre puisque l’on associe souvent le « Made in Europe » à de meilleures conditions de travail. Notre dernière enquête, menée dans le cadre de la coalition internationale « Change Your Shoes », montre pourtant une autre réalité. Dans les usines de chaussures en Europe de l’Est, des dizaines de milliers de personnes sont exploitées et travaillent dans des conditions déplorables, pour un salaire dérisoire, souvent inférieur à celui des fabriques chinoises. Les problèmes systémiques qui gangrènent les industries du vêtement et de la chaussure – salaires de misère, heures supplémentaires non payées, absence de mesures de sécurité – ne s’arrêtent pas aux portes de l’Europe.

Dans le cadre de l'enquête, nous avons également interrogé 28 firmes de différents pays. Les résultats sont décevants : les fabricants de chaussures – y compris les suisses – étaient dans leurs petits souliers lorsque nous leur avons demandé quelles mesures ils prennent pour garantir des conditions de production justes et équitables sur leurs chaînes d’approvisionnement.

Engagez-vous avec nous pour une production de chaussures responsable : apprenez-en plus sur notre enquête et sur les pistes pour prendre le contre-pied de la mode éphémère !
 
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Merci de votre intérêt !

Pour la Déclaration de Berne / Public Eye,
Floriane Fischer

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