Source : Libération

Des socialistes, communistes, écologistes, des syndicalistes, associatifs et intellectuels lancent un «appel des 100», diffusé lundi, pour «favoriser l’irruption citoyenne dans le débat public», avec la volonté de constituer un «corpus de propositions de mesures d’urgences» en vue de 2017.
«Nous pensons que le rassemblement des forces de progrès, dans les domaines politique, syndical, associatif, culturel et intellectuel est indispensable pour créer les conditions de la mobilisation populaire», expliquent ceux qui ont paraphé le texte publié dans Mediapart, Politis et l’Humanité.
«Nous affirmons donc notre volonté commune d’oeuvrer à ce rassemblement pour l’inscrire dans la durée et favoriser l’irruption citoyenne dans le débat public», écrivent ces signataires, répartis à peu près en trois tiers entre politiques, syndicalistes et société civile.
Parmi les signataires, outre nombre de chercheurs et d’artistes, des élus socialistes dont Guillaume Balas, Gérard Filoche ou Marie-Noëlle Lienemann, communistes comme Olivier Dartigolles ou Marie-Pierre Vieu, écologistes comme Julien Bayou, Sergio Coronado ou Karima Delli, membres de Ensemble comme Clémentine Autain. Plusieurs syndicalistes ont également signé, comme
Citant les tentatives pour organiser une primaire à gauche ou encore les candidatures déjà annoncées sans primaire, comme celle de Jean-Luc Mélenchon qu’ils ne nomment pas, les signataires estiment qu'«il faut de toute façon une démarche qui permette de débattre largement et sans exclusive et de sortir du fonctionnement politique habituel».
«Convaincus de la disponibilité de nombreuses forces et énergies citoyennes pour construire d’autres possibles par la mobilisation populaire», ils expliquent être d’accord pour remettre en cause le «productivisme», le «consumérisme», et prôner la «resdistribution des richesses», «à rebours des politiques menées actuellement et sous les quinquennats précédents sous l’aiguillon des organisations patronales, particulièrement du Medef, des marchés financiers et des institutions européennes».
Ils affirment enfin se retrouver pour refuser «les logiques de +guerre contre le terrorisme+ et du tout sécuritaire, le recul des droits et des libertés publiques», en référence au maintien de l’Etat d’urgence depuis les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis.
AFP