dimanche 1 mai 2016

Un appel à bannir le flash-ball signé par des intellectuels et politiques de gauche

Source : le parisien

Des personnalités politiques de gauche, dont Pierre Laurent, Aurélie Filipetti ou Daniel Cohn Bendit, et des représentants du monde culturel, comme le philosophe Etienne Balibar, l'écrivaine Annie Ernaux ou le réalisateur Robert Guédiguian,  ont lancé dimanche un «appel contre l'usage des flash-balls et lanceurs de balles de défense» dans les manifestations.



Dans cet appel diffusé le 1er mai, les signataires rappellent qu'«un étudiant de Rennes, lors de la manifestation du 28 avril contre la loi El Khomri, a perdu un oeil suite à un tir» d'une de ces armes LBD, dites «intermédiaires».


Ces armes auraient fait 40 victimes



Ils notent que ces armes ont, selon l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), fait «en France, entre 2004 et 2015, 39 blessés graves et un mort», et rappellent que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a recommandé en juillet dernier «d'interdire l'usage du "flash-ball superpro" dans un contexte de mobilisation».

Après de nouveaux incidents jeudi, «en citoyens, nous demandons à l'Etat de faire enfin droit à toutes les recommandations du Défenseur des droits, en parents, nous demandons l'interdiction de l'usage des LBD», écrivent les signataires.

Cet appel a été jusqu'alors signé, entres autres côté politique, par Jean-Luc Mélenchon (PG), Olivier Besancenot (NPA), David Cormand (EELV), Noël Mamère, ou Danielle Simonnet (PG).

Au nombre de signataires, figurent aussi les avocats Arié Alimi, Antoine Comte et Dominique Tricaud, les écrivains Annie Ernaux, Laurent Binet et Gérard Mordillat, les chercheurs Jean-Marc Salmon, Christian Salomon et Fethi Benslama, le cinéaste Dominique Cabrera, Rokhaya Diallo ou l'essayiste Raphaël Glücksman.

Les LBD, la nouvelle génération de flash-ball

L'usage des LBD, lanceurs de balles en caoutchouc de défense 40/46 mm, est récent. Cette arme est plus puissante et plus précise que le flash-ball grâce notamment à un viseur laser. Ces lanceurs « de projecteur à létalité atténuée» remplacent progressivement les peu précis flash-balls en service chez les forces de maintien de l'ordre depuis le début des années 2000.

Et leur déploiement devrait se poursuivre malgré les polémiques car, selon l'Assemblée des blessés, des familles et des collectifs contre les violences policières, l'Etat a passé auprès de l'usine Alsetex à Précigné (Sarthe) «une commande exceptionnelle de «MDCP» (munitions de défense à courte portée) de calibre 40 mm, pour un montant de 5,57 millions d'euros, et une quantité estimée à 115 000 munitions par an.»

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