dimanche 4 octobre 2015

RECONNAISSANCE DU GRADE MASTER POUR LES ASSISTANTS SOCIO-EDUCATIFS

Signez la pétition en ligne !


Monsieur François Hollande Président de la République, madame Geneviève Fioraso ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, madame Marisol Touraine ministre des Affaires Sociales et de la Santé, madame Marylise Lebranchu ministre de la Fonction Publique, madame Valérie Fourneyron ministre de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la vie Associative et M. Michel Sapin, ministre du Travail.
Nous ne demandons pas grand chose, juste la reconnaissance universitaire du Grade Master pour les diplômes du travail social.
Mesdames et messieurs, saviez-vous que depuis un demi-siècle, dans la grande famille des travailleurs sociaux, les éducateurs spécialisés, les assistants sociaux, les défasiens (DEFA), les conseillers d'insertion et de probation, les conseillers en économie sociale et familiale, les éducateurs de jeunes enfants, les éducateurs spécialisés, les éducateurs techniques spécialisés, font trois ans d'études après le bac pour pouvoir exercer ?
Une féminisation très forte est évaluée à 95% pour ces professions éducatives, sociales et médico-sociales.
Prenons comme exemple la formation au diplôme d'état d'assistant de service social (DEASS), parce que toutes les autres professions citées ci-dessus sont construites sur le même modèle.
Cette formation est dispensée sur trois années d'études très intensives, soit 3650 heures sur une base de 35 heures par semaine. Elle alterne entre des périodes en centre de formation et des périodes sur site qualifiant. Officiellement, le volume horaire global avec la charge de travail, est évalué à minima à 5040 heures pour les trois années de formation (cours théoriques, stages pratiques, TD, mémoire, rapport, examens etc), pour obtenir le diplôme d'état.
Pour le collectif TSL, le volume horaire global avec la charge de travail (enseignements théoriques, stages etc) est évalué à 6400 heures pour les trois années de formation.
Cette formation assistant de service social comprend :
- Un enseignement théoriques de 1970 heures en centre de formation répartie sur 57 semaines
- Une formation pratique de 1680 heures effective sur site qualifiant répartie sur 48 semaines
Les travailleurs sociaux, effectuent donc 5040 heures au minimum de formation intensive, équivalente à un Master universitaire (bac+5) dans le domaine des sciences humaines et sociales, alors qu'ils sont à peine reconnus à Bac+3. Les travailleurs sociaux considèrent que leurs diplômes et leurs professions sont au niveau 7 européen des critères de Dublin, qui précisent les niveaux de compétences validant une formation et une profession au niveau master.
Ces formations en travail social délivrent des connaissances généralistes, spécialisées et approfondies dans différentes disciplines techniques, scientifiques dans le domaine des sciences humaines, sociales et médico-sociales : (droit privé et publique, associatif, administratif, droit civil, droit du travail, droit social, droit pénal, législation, protection sociale...), sociologie, psychologie, psychosociologie, psychopédagogie, sciences de l'éducation, sciences de l'information et de la communication, philosophie, éthique, ethnologie, anthropologie, géographie, économie, gestion, comptabilité, démographie, histoire sociale, langue étrangère, santé publique, éducation sanitaire, handicap, déficience, psychiatrie, risques psychosociaux, insertion, exclusion, précarité, pauvreté, cohésion sociale, immigration, interculturalité, technique d'entretien, technique d'accompagnement social et éducatif, technique d'animation, intervention individuelle et collective, coordination, encadrement, management, réseaux et partenariat, nouvelles technologies, expertise sociale et éducative, médiation en travail social, politiques publiques, politiques sociales et de la ville, méthodologies, conception et conduite de projet, animation, développement social (urbain, rural, territorial...), connaissance des problèmes sociaux et des populations...
Ils représentent l'administration auprès des partenaires sociaux, participent à des travaux dans le champs sanitaire social et médico-social pour apporter des réponses au public et faire remonter les problématiques au niveau politique.
Nous, travailleurs sociaux, apportons au quotidien notre expertise, des conseils techniques sur l'accès aux droits, à la santé, des aides et du soutien dans les projets sociaux et professionnels auprès de la population qui en a besoin : les personnes handicapées, les personnes âgées, les chômeurs, les personnes isolées, les malades, les enfants, les jeunes, les familles, les salariés...
Nous nous investissons chaque jour de l'année à aider les personnes en situation de faiblesse et de détresse, en souffrance et vulnérable, qui ont été meurtries et blessées dans leurs vies, en leurs apportant un accompagnement social de qualité, alors que nous gagnons à peine plus que le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) en début de carrière (1100€) et 2300€ brut en fin de carrière. Comment aider les autres quand nous vivons nous-même dans la précarité ? Est-il juste de gagner si peu pour tant d'heure de formation de niveau bac+5 concentrée sur trois années d'études ?
Ces injustices et ces inégalités à l'encontre des étudiants en travail social et des professionnels socio-éducatifs ne peuvent plus durer. C'est pourquoi, nous réclamons au gouvernement, la reconnaissance légitime de nos droits, avec de meilleures conditions de travail, un salaire décent correspondant au niveau réel de nos diplômes et à nos compétences ainsi que pour les diplômes obtenus par la VAE (validation des acquis de l'expérience professionnelle).


DANS LE CADRE DE L'ESPACE EUROPEEN DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR :
La France a attribué 180 crédits ou ECTS niveau Licence (bac+3), les arrêtés ont été publié au JO (journal officiel de la république française) le 14 septembre 2011 pour les diplômes d’état (assistant de service social, éducateur spécialisé, conseiller en économie social et familial, éducateur de jeunes enfants, éducateur technique spécialisé).
Ces diplômes ont donc été sous-évalués et classés injustement au niveau bac+3, alors que la valeur de ces diplômes sont équivalents au Master universitaire).
Il est primordial et légitime que les travailleurs sociaux cités obtiennent l'attribution de 300 crédits (bac+5), quelque soit la date d'obtention de leurs diplômes d'état, l'homologation du niveau I (bac+5) au RNCP français, ainsi que la reconnaissance du GRADE universitaire Master, qui permettra un classement au niveau 7 du cadre européen de certification, cela, dans le respect des critères de Dublin et du processus de Bologne, comme c'est déjà le cas dans la majorité des pays européens.
Afin de préparer l'avenir de nos professions en travail social et construire nos métiers de demain, il est primordial que les travailleurs sociaux soient hautement qualifiés. Nos compétences et notre haut niveau d'expertise doit être reconnues. Face aux nouveaux enjeux sociétales et politiques, il est impératif de prioriser le développement et la qualité des services de protection sociale et de santé. Les travailleurs sociaux ont toujours su s'adapter pour apporter les réponses aux besoins et aux problématiques de la population. Afin de protéger et favoriser la qualité des métiers du travail social, nous demandons que les formations préparant au métier d'assistant de service social, d'éducateur spécialisé, conseiller en économie sociale et familiale, éducateur de jeunes enfants, éducateur technique spécialisé, soient organisées sur cinq années d'études, au lieu de trois actuellement.
AU NIVEAU STATUTAIRE UNE OBLIGATION S'IMPOSE :
Par le passage en catégorie A dans la fonction publique de ces professionnels ainsi que le statut Cadre pour le secteur privé et associatif, qui doit être mis en application rapidement, afin de faire cesser ces inégalités professionnelles que subissent injustement les travailleurs sociaux depuis 40 ans.

La France se doit de respecter le processus de Bologne créé en 1999 dont l'objectif est l'harmonisation des diplômes européens au niveau (LICENCE-MASTER-DOCTORAT), alors qu'elle est signataire de ce processus, mais qu'elle ne respecte pas pour les diplômes d'état du travail social français.
Réglementation des professions en travail social :
Il est important de créer une réglementation pour ces professions en travail social, et d'y intégrer le secret professionnel comme c'est déjà le cas pour la profession d'assistant de service social. Il est aussi fondamental que chaque étudiant en travail social puisse bénéficier des stages nécessaires dans leur parcours de formation pour l'obtention de leur diplôme d'état. De favoriser, développer et promouvoir le travail social ainsi que le travail social libéral.
Condition de travail et sécurité des professionnels :
Cette réglementation sera inscrite dans la loi par décret. Elle devra assurer la protection de toutes les professions en travail social et de leurs salariés et garantir des conditions de travail humaines, sécurisantes, optimales et de qualité. Elle garantira le respect des valeurs, mission, éthique, déontologie, réglementation, statut professionnel, promotion des métiers...
Pénibilité au travail et risques psycho-sociaux : La liste des travailleurs sociaux qui meurt ou sont agressés dans le cadre de violence en lien avec leur travail ne cesse d'augmenter chaque année. TSL affirme depuis 2011 que les métiers du travail social sont des métiers à hauts risques.
Nous demandons la reconnaissance de la pénibilité au travail avec une prime de risque à minima de 1000€ mensuel, et un départ anticipé à la retraite à partir de 50 ans. La mise en oeuvre de moyen effective de prévention, de soutien, d'aide, et d'accompagnement des travailleurs sociaux relatif à toutes formes de souffrance au travail.
Les travailleurs sociaux oeuvrent pour assurer la solidarité et la cohésion sociale dans notre pays. Soyez solidaire à votre tour de notre cause.
Objectif 20 000 signatures à la pétition :
Travailleurs sociaux et sympathisants,  nous comptons sur vous ! Nous avons besoin de votre soutien pour obtenir la reconnaissance de nos professions et de nos diplômes, chaque signature compte. Plus nous serons nombreux et plus nous serons forts.
Notre objectif c'est d'obtenir 20 000 signatures à minima. Ainsi nous pourrons présenter nos revendications avec dossier argumenté aux futurs candidats (es) à la présidentielle de 2017 en France et à la commission des pétitions du parlement européen si nécessaire. Si vous vous sentez concernés, merci de diffuser et de partager la pétition à tous vos réseaux, et merci également pour votre soutien aux travailleurs sociaux en lutte.
Une signature est comparable à une goutte d'eau, qui, ajoutée à une autre, et encore une autre, formera un océan d'espérance, pour un avenir prometteur du travail social et de ces professionnels, qui luttent pour construire une société démocratique, citoyenne de réelle égalité et de justice sociale...
 
Soyons les acteurs du changement, afin que le "vivre ensemble" dans le respect et la dignité ne soit pas que des mots.
Signez la pétition en ligne !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire