vendredi 17 juillet 2015

Feed-back des événements mercredi à Athènes

par un camarade présent sur place, témoin direct

Hier soir, Léa et moi avons été fort impressionné par le cirque médiatique, sensé couvrir la manif.
Peu présents au départ, on a vu foncé des tas de photographes et cameramen pour faire des prises de vue des premiers affrontements entre la cinquantaine de vandales (sur quinze mille participants) et la police, elle-même bien contente de pouvoir disloquer le reste de la manif avec ses bombes lacrymo. J'ai croisé l'équipe de TF1 qui accourait et je les ai interpellé avec le sourire pour dire que j'espérai qu'ils n'allaient pas filmer que ça : le cameraman m'a rétorqué, agacé, "oh ça va, hein", piaffant de se goinfrer de pareil spectacle. Plus tard, on a vu une équipe de BFMTV (cf.photo), trop heureuse de pouvoir se filmer derrière une poubelle brûlée : tout est dans l'image, l'idée que rien n'est contrôlable dans cette Grèce sauvage qu'il faut dompter. La "journaliste" en a mis profité pour rajouter qu'un kiosque de la place Syntagma avait brûlé ... ce qui s'est avéré faux ! On l'a vérifié hier soir et encore ce matin.
Ces gens n'hésitent pas à mentir, surenchérir. Ils sont en plein dans le combat des idées pour montrer que le mémorandum, accepté hier "un pistolet sur la tempe", est innégociable et est la seule option pour les Grecs, malgré qu'ils aient voté en masse la semaine passée contre.
Nous devons les soutenir par notre solidarité et ne pas accepter tous les médiamensonges qu'ils nous assènent. Parce que ce qu'il se passe là-bas, c'est un coup d'État, inédit, de type colonial. Et les Merkel, Juncker & co doivent achever les Grecs avant que d'autres peuples européens ne suivent leur exemple.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire