Motifs d’une telle décision : assurer les prochaines échéances du pays, à commencer par le paiement de 2 milliards d’euros en salaires et pensions de fonctionnaires… et préparer sans doute le terrain d’un futur probable défaut face à ses créanciers européens !

Compte à rebours

Outre, le message aux citoyens grecs — voyez, nous prenons tout seuls toutes les mesures nécessaires pour faire face à nos obligations — le signe adressé aux autorités européennes est également fort clair : en adoptant une stratégie de rupture, Alexis Tsipras et les siens montrent qu’ils n’entendent pas s’en remettre aux seules bonnes grâces (autoritaires) de la Troïka.
Prélude à un énième accord de dernière minute (Grecs et Européens ont jusqu’au 11 mai pour y parvenir) ? Mais quel accord pourrait signer les autorités de Bruxelles sans se démettre, après que le vilain petit canard grec leur eut signifié, par cette réquisition, son net refus de céder à leurs injonctions (austéritaires) ? Le divorce semble de plus en plus consommé entre les élus opiniâtres de Syriza et les tenants essoufflés du Traité de Lisbonne.
Une autre nouvelle doit d’ailleurs faire méchamment siffler les oreilles de ces derniers : mardi 21, le directeur général du groupe russe Gazprom, Alexeï Borissovitch Miller, se rend à Athènes pour y rencontrer le premier ministre grec, Alexis Tsipras, et son ministre de l’énergie, Panagiotis Lafazanis. Tic tac tic tac, comme le souligne Olivier Delorme , le compte à rebours est enclenché.