mercredi 14 janvier 2015

Echillais (17) : la justice ordonne l'évacuation de la ZAD "sans délai"

Le tribunal administratif de Poitiers a demandé ce lundi l'évacuation de la ZAD (Zone à Défendre) installée sur le site du projet de super incinérateur à Echillais près de Rochefort. Les Zadistes qui contestent le projet étaient installés sur ce terrain depuis le 31 décembre.

Les Zadistes et les opposants à l'incinérateur d'Echillais sur le site du projet. © Valérie Prétot. France 3
© Valérie Prétot. France 3 Les Zadistes et les opposants à l'incinérateur d'Echillais sur le site du projet.
Le tribunal administratif a rendu aujourd'hui une ordonnance en référé demandant "l'expulsion sans délai". Celle ci a été transmise au parquet de La Rochelle. Les Zadistes rencontrés aujourd'hui à Echillais affirment ne pas avoir l'intention de quitter les lieux pour l'instant.
 

Le tribunal administratif de Poitiers avait été saisi par le président du SIL, le Syndicat Intercommunautaire du Littoral qui est à l'origine du projet de construction d'un super incinérateur destiné à traiter les ordures ménagères d'une centaine de communes de Charente-Maritime. Sept opposants à ce projet dont trois zadistes avaient été convoqués devant la justice, le 7 janvier dernier pour "occupation illégale d'un terrain industriel".


Des centaines de personnes venues en soutien hier dimanche

Ce projet est contesté depuis le début par une grande partie des riverains du site d'Echillais près de Rochefort. Ils sont réunis dans une association Pays Rochefortais Aler't qui a organisé de nombreuses manifestations et soutient le mouvement des Zadistes venus s'installer le 31 décembre. Tous demandent que ce projet qu'ils estiment surdimensionné et inutile soit révisé à la baisse ou abandonné.
Un soutien de la population locale qui a pu être mesuré hier dimanche. Après la marche républicaine organisée à Rochefort, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées à Echillais pour soutenir les Zadistes et protester contre le projet.
Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, s'était elle aussi prononcé contre un super incinérateur et à défaut de pouvoir l'interdire avait demandé à ses promoteurs d'en diminuer de façon importante la capacité de traitement, la ramenant à 69 000 tonnes par an au lieu de 80 000. Elle demande par ailleurs que le tri soit privilégié face à l'incinération et de tendre vers une diminution de la production de déchets.

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