jeudi 13 juin 2013

Pesticides : des risques sanitaires mieux identifiés

+ DOCUMENT - Les agriculteurs apparaissent comme la population la plus à risques dans l’étude que publie ce jeudi l’Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

 
L’Inserm publie ce jeudi un bilan de trente années de publications scientifiques internationales sur le danger des pesticides. - AFP
Les agriculteurs peuvent vivre dangereusement au contact des pesticides. L’Inserm ne l’exclue pas dans un rapport qu’elle rend public ce jeudi et qui fait le bilan de trente années de publications scientifiques internationales sur le sujet (voir document ci-dessous). L’agriculture, dans la mesure où elle utilise 90 % des tonnages de pesticides « consommés »  en France, vient logiquement en première ligne. Mais ce n’est pas le seul secteur à risques. Les personnels chargés de l’entretien des routes, des parcs et jardins, les professionnels de la filière bois vivent sous le même type de menace.

Des conséquences pour les enfants à naître

Ces substances peuvent notamment avoir un impact sanitaire négatif sur les enfants à naître, notamment ceux dont les futures mères vivent en milieu agricole. « Les expositions aux pesticides intervenant au cours de la période prénatale et périnatale ainsi que la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant », pointe l’étude commandée à l’inserm par la Direction générale de la santé. Les conséquences les plus souvent redoutées sont les malformations congénitales, dont la probabilité augmente, une diminution du poids de naissance et « une augmentation significative du risque de leucémie ».
Une augmentation du risque de cancer de la prostate existe aussi chez les agriculteurs, les ouvriers d’usines de production de pesticides et plus généralement, les ruraux. L’Inserm signale également une augmentation du risque de développer un lymphome, une maladie de Parkinson et certaines maladies neurodégénératives (Alzheimer).

Atteintes de la fertilité masculine

Enfin, le lien entre certains produits, comme le dibromochloropropane, et des atteintes de la fertilité masculine a été clairement établi. Il reste que « de nombreuses incertitudes subsistent en ce qui concerne les pesticides actuellement employés », nuance l’Inserm. Quant à l’impact sur la fertilité féminine, « il est mal connu et mériterait d’être mieux étudié », considèrent ses experts.

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